"Nous allons bientôt faire connaître nos demandes à la France et au Mali" indique le communiqué.
Le même communiqué a été reçu par l'Agences des Nouvelles de Nouakchott (ANI) en Mauritanie. L'agence a déjà signalé des communiqués d'AQMI ensuite rejetée par AQMI comme étant un canular.
Selon le communiqué, les ressortissants français Philippe Verdon et Serge Lazarevic, capturés dans leur hôtel de Hombori près de la frontière avec le Niger, "travaillent pour les Services de Renseignements français"
Précisions sur l'identité des deux otages français:
Ils se sont présentés au Mali comme géologue et ingénieur mais Philippe Verdon et Serge Lazarevic, les Français enlevés jeudi, ne sont ni l'un ni l'autre et les raisons de leur présence à Hombari restent mystérieuses.
Ils n'ont pas rempli leur fiche d'arrivée à l'hôtel "Dombia" mais leurs noms figurent sur l'ordre de mission de l'entreprise qui les employait, Mandé Construction Immobilière.
Interrogé par Le Parisien, Djibril Camara, dirigeant dans la société, a confirmé avoir "rencontré Philippe (Verdon) il y a quelques mois à Paris alors que je cherchais des financements. Il m'a recontacté récemment pour me dire qu'il avait les financements. Il m'a dit qu'il était géologue, mais aussi qu'il avait servi dans l'armée".
Philippe Verdon a demandé à Djibril Camara de faire établir un visa pour Serge Lazarevic, présenté comme "ingénieur".
Homme d'affaires...
Mais plusieurs personnes qui connaissent Philippe Verdon ont assuré que, plutôt que géologue, c'est un "homme d'affaires" au passé sulfureux, ayant trempé dans plusieurs histoires qui se sont terminées, notamment aux Comores et à Madagascar, par des arrestations, des emprisonnements et des expulsions.
"Verdon, c'est un manipulateur" a déclaré l'avocat comorien Saïd Larifou, qui l'a fréquenté au début des années 2000 avant de rompre tout contact.
"J'avais en juin 2003 organisé un colloque sur l'avenir des Comores à l'assemblée nationale française. Il se faisait passer pour journaliste", ajoute-t-il.
Proche du mercenaire Bob Denard...
"Il a débarqué aux Comores et a commencé à multiplier les contacts, notamment avec l'armée comorienne. Les autorités m'ont prévenu de ces agissements et m'on dit de me méfier de ce personnage. Mais c'était déjà trop tard: on a tous été arrêtés, accusés de complot contre la sûreté de l'Etat".
Aux Comores, Philippe Verdon s'était présenté comme un proche de l'ancien chef mercenaire Bob Denard. Une source gouvernementale comorienne avait affirmé que Philippe Verdon avait eu "des relations avec Bob Denard". Interrogé peu avant sa mort, Bob Denard avait reconnu avoir rencontré "plusieurs fois" Verdon à Paris.
A Paris, une source qui connaît bien Philippe Verdon, qui a partagé l'une de ses aventures et demande à rester anonyme, confirme qu'il "fréquentait la bande à Denard. ... Verdon, c'était un gars qui monte des coups, des projets. Il est parti en Afrique et a commencé à monter un réseau. Il est bien plus malin que le mercenaire de base. Je me demande bien ce qu'il a pu aller faire au Mali. Cette histoire de géologue, ça ne tient pas debout".
Selon la même source, Serge Lazarevic était lui un ex-militaire, reconverti comme c'est souvent le cas dans la "sécurité, protection. Il a pas mal grenouillé aussi en Afrique, dans l'ex-Zaïre notamment, pour des histoires de recrutement de mercenaires".
Son nom apparaît en 1999 dans la procédure judiciaire d'une sombre affaire en Serbie, au cours de laquelle un réseau a été accusé d'avoir tenté d'assassiner Slobodan Milosevic.
source: alwissal
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